Un dessin de Lola.
Chronique d’une soirée pas ordinaire (collectif).
Pour paraphraser Chuck Palahniuk dans Fight Club,
La première règle du live Magazine est : Il est interdit d’enregistrer le live Magazine.
La seconde règle du live Magazine est : Il est interdit d’enregistrer le live Magazine.
Alors voilà : le live Magazine c’est ça !Une salle, des spectateurs, des journalistes qui nous racontent des histoires et surtout aucune captation. Depuis 2014 l’équipe du Live Magazine (créé par Florence Martin–Kessler avec Sébastien Deurdilly), se produit un peu partout en France et en Belgique, laissant derrière eux de formidables souvenirs. Le lundi 26 mars nous avons eu le privilège d’assister à cet événement au Casino de Paris qui est une très belle salle. Les places sont un peu petites et nous étions au fond mais nous n’avons pas eu à nous plaindre car nous avons ressenti que c’était un réel privilège. Les témoignages des journalistes furent enrichissants, émouvants, parfois drôles et d’autres fois tristes.
Chacune de leurs interventions nous a enthousiasmé(e)s grâce à leurs facultés d’éloquence et l’on a ressenti que les journalistes avaient pris un réel plaisir à nous conter leurs histoires. Nous avons eu le sentiment de ressortir plus éduqué(e) (même si le terme n’est pas parfaitement choisi) et avec une nouvelle vision sur le monde. Mais le « Live Magazine » c’est aussi du rire, de la méditation, une foultitude de sentiments et de sensations en à peine cent minutes. Toute la beauté du « Live » est bel et bien de vivre un ou des instant(s) présent(s). Plusieurs fois dans la soirée nous nous sommes dit, « je ne le revivrai plus, alors je dois profiter ». En effet, aucune caméra, aucun enregistrement n’était autorisé, donc, aucune retranscription.
Demandez le programme !
Le spectacle a commencé avec Philippe Pujol qui parlait d’un groupe de fascistes en Espagne. C’en est presque terrifiant de voir que de nos jours des gens aient gardé l’esprit nazi de la seconde guerre mondiale. La soirée s’est poursuivie avec la journaliste Clémentine Mélois (« Sinon j’oublie ») nous parlant de sa collection de listes de course. Ce sujet présenté sous forme plutôt humoristique qui pouvait paraître léger sur le coup, remet en question notre consommation et la répétition de nos vies. Le sujet suivant était l’enquête de Gilles Cayatte, » L’affaire de la mousse »,
sur l’accident de la navette Columbia le 1er février 2003. Comment la Nasa a-t-elle pu oublier un simple calcul qui aurait pu sauver la navette et ses passagers ? Ce sujet remettait en cause l’arrogance des scientifiques qui parfois devraient être moins sûrs d’eux. A suivi un numéro de l’ombromane Philippe Beau (« Françaises, Français ») représentant les présidents français rien qu’avec l’ombre de ses mains, accompagnée d’un enregistrement audio. Il y a eu ensuite Wilson Fache nous montrant deux tatoueurs pendant l’occupation de Mossoul par l’état islamique, alors que les tatouages étaient interdits.
David Castello-Lopes nous a ensuite parlé des clichés sur les portugais. Puis Petrut Calinescu avec « Des châteaux en Roumanie » a évoqué les Roumains venus à Paris. Après quoi, Bérengère Bonte dont le sujet s’appelait « Rire jaune » a expliqué les changements de la société avec sa réaction, il y a quelques années, lorsqu’un homme lui expliquait clairement qu’il avait envoyé une femme pour des raisons professionnelles à Nicolas Hulot et que celui-ci l’avait violée. À ce moment là elle a rit jaune, alors qu’elle aurait prévenu la justice aujourd’hui. Ce fut ensuite au tour de Pierre Liebaert avec « L’homme et la bête » qui nous racontait qu’à un des carnavals il était parti dans une petite ville en Suisse pour y rencontrer les Tschäggättäs et nous décrire sa peur qui lui a donné ce sentiment d’être vivant. Il y a eu après Éléonore Sulser avec « Bleu comme un lundi » qui nous expliquait sa synesthésie et toutes les couleurs qu’elle voyait. Ce fut ensuite François Olislaeger qui prit le micro pour raconter le fait qu’il ne puisse voire sa fille qui est au Mexique avec sa mère et
qu’il lui dessine chaque jour une fleur (« une fleur par jour »). Le dernier sujet fut « Gloomy Sunday (à vos risques et périls) » présenté par Aurélie Sfez, qui nous racontait toutes les morts associées à la « chanson qui tue » (« Gloomy sunday »). La soirée s’est conclue avec un autre numéro de l’ombromane Philippe Beau.
Chaque journaliste est passé sur scène en moins de 6 minutes. Les histoires étaient toutes intéressantes et ils ont réussi à capter l’attention de toute personne présente dans le public. Tous les journalistes nous ont touché(e)s et nous ont appris des choses mais certain(e)s davantage. Ce sont ces récits que nous avons choisis de chroniquer car ils sont pour nous le cœur de la soirée et probablement ce qui fait qu’elle restera gravée dans nos mémoires.
« L’affaire de la mousse », Gilles Cayatte (collectif).
C’est une histoire : l’histoire d’un programme spatial. L’histoire d’une mission. L’histoire de sept vies. Sept vies perdues à cause de la négligence de la N.A.S.A et d’un bout de mousse, minuscule qui plus est. Comment l’insouciance des membres N.A.S.A. a-t-elle scellé le destin des membres de l’équipage de la navette Columbia le 1er février 2003, seize minutes seulement avant son atterrissage ? C’est Gilles Cayatte qui nous a raconté cette histoire, le 26 mars 2018, au Casino de Paris. Avec un talent de conteur indéniable, il nous a transportés au coeur de cette étrange affaire : l’ « affaire de la mousse ».
Seul en scène Quand il rentre sur scène, tout le monde se tait. Les lumières s’éteignent puis le projecteur s’allume. Il entame son discours. Ayant enquêté sur l’affaire, c’est avec un brin de colère et de tristesse que les faits sortent de sa bouche. « Une simple règle de trois aurait pu éviter l’incident !Un calcul de lycéen ! »
À l’écoute de son récit, comment ne pas être, à son tour, saisi de colère, et en même temps, ressentir de l’empathie à l’égard de ces sept astronautes. « Il existe un contrat tacite entre les ingénieurs de la N.A.SA et les astronautes. Les astronautes doivent faire tout leur possible pour mener à bien la mission et les ingénieurs tout leur possible pour que les astronautes rentrent à la maison. Les ingénieurs n’ont pas rempli leur part du contrat, les astronautes ne sont pas rentrés à la maison.
Le public est transi. Gilles Cayatte nous montre quelques extraits de son documentaire, pour appuyer ses dires et quitte la scène. Il nous laisse pleins d’interrogations, sur une note presque froide. Car cette affaire semble incroyable et elle attise notre curiosité en nous donnant envie d’en savoir plus.
« La résistance dans la peau », Wilson Fache (collectif).
Wilson Fache nous fait part de sa rencontre avec Amar, un tatoueur irakien. On le découvre dans son salon de tatouage où il peut de nouveau pratiquer, depuis la libération de cette partie de Mossoul. La peur incessante d’être découvert par les djihadistes de Daech. Le récit de Wilson Fache était alimenté par de nombreuses images, ce qui rendait son témoignage dynamique : on y a découvert Amar et ses amis qui montraient avec fierté leurs tatouages. C’était plaisant de se sentir proche d’eux, comme si nous étions présent avec Wilson à ce moment là, dans le salon de tatouages. Braver l’interdit était excitant pour Amar, il avait ce désir d’aider les gens qui voulaient résister et ce, en les tatouant. Malgré le matériel de mauvaise qualité et la douleur que cela engendrait, les gens ne renonçaient pas à se faire tatouer. Pour eux
en effet, le plus important était de résister. Mais pourquoi résister, alors qu’il suffit de plier face aux djihadistes et de se taire ? Comme pour Antigone, c’est une question de valeurs et pas forcément de courage, même si il en faut un peu. Les gens qui résistent persistent coûte que coûte tout simplement pour défendre leurs convictions et l’honneur de leur peuple. Cette histoire nous fait comprendre que, peu importe l’action ou l’impact qu’elle a, le plus important est de résister et d’aller à l’encontre de ce que désire l’oppresseur.
« Face au soleil », Philippe Pujol (collectif).
Philippe Pujol nous fait partager son expérience au sein d’une organisation nationaliste et fasciste. Son cousin, Yvan Benedetti est un militant de l’extrême droite française qui participe activement au groupe de la Phalange espagnole. Il lui permet d’assister aux événements comme le rassemblement d’hommage au maréchal Pétain, une bataille contre les antifascistes ou encore leur pèlerinage en Espagne. Le récit de Philippe Pujol nous a marqué par son histoire et son authenticité. Le journaliste a su manier l’humour avec justesse. Il nous a parlé d’un sujet qui nous est parfois un peu inaccessible mais, grâce aux différentes photos, vidéos et enregistrements audio, il a réussi à nous immerger au cœur de la phalange espagnole. Son récit est à la fois sincère et révoltant. Nous avons eu la chance d’avoir le point de vue interne et donc plus approfondi du récit,
avec plus de détails, sur un sujet pourtant très médiatisé mais d’ordinaire pas assez fouillé. Philippe Pujol nous fait comprendre qu’en dépit des convictions, des choix politiques et de l’implication de son cousin dans les mouvements fascistes, il reste un membre de sa famille avec qui il a grandi et dont il est proche. Ce qui nous amène à nous demander si les liens familiaux et amicaux ont une limite. Nous avons constaté avec effroi que de telles idées (antisémites et xénophobes) peuvent être partout et pensées par n’importe qui. Ivan n’était absolument pas prédisposé à avoir de telles idéologies, ni dans ses origines familiales, sociales et encore moins dans son éducation. Les images, les vidéos mais surtout l’organisation et l’ampleur du mouvement nous ont particulièrement impressionné(e)s. Ce récit nous a particulièrement touché(e)s car nous nous sentons dépassés par la soudaine ascension du fascisme en Europe
principalement. Et nous craignons qu’il prenne le contrôle de nos gouvernements. En effet, de plus en plus de citoyens adhèrent à ce genre de convictions, mécontents des gouvernements actuels. Le récit du journaliste nous a permis de mieux comprendre le sujet et nous a également alerté(e)s quant à la force et la possible progression inquiétante de l’extrême droite et du fascisme en Europe. Mais ce récit individuel aborde plusieurs sujets différents et très variés. Philippe Pujol entretient des liens très forts avec son cousin et pourtant tout les opposent. Yvan Benedetti revendique son antisémitisme, sa xénophobie et son nationalisme auxquels n’adhère pas Philippe Pujol.
Nous sommes tous les jours tous confrontés à des situations où nous et notre famille, nos amis, ont des opinions divergentes et il est parfois compliqué de les accepter, de les comprendre. Devons nous peut-être les dénoncer? Le journaliste nous confie son histoire, à travers son livre, «mon cousin le fasciste». On peut observer sa façon de réagir et de se comporter face à son cousin. Comme nous l’avons déjà dit cette situation est universelle, car nous pouvons être confrontés à des problèmes, des chocs émotionnels, sans savoir comment réagir. Le fait de raconter son histoire peut permettre un certain soulagement. Le partager avec un public qui peut se reconnaître dans notre récit tout autant.
« Face au soleil », Philippe Pujol (par Marie-Sarah).
« Je me remémore cette chanson qui a réveillé en moi un sentiment amer. Je me remémore les voix, les personnes, le lieu, le geste suprême des fascistes souvent répété. Je me remémore cette longue marche dans la vallée de « ceux qui sont tombés » à cinquante-deux kilomètres de Madrid. Je me remémore, tous ceux qui ont rendu une image mauvaise de l’Espagne, José Antonio Primo de Rivera, Franco, tout comme Hitler en Allemagne ; Mussolini en Italie ; Pétain en France. » Pourtant l’ordre chronologique des événements m’échappe, tant mon émoi a pris le dessus par les faits révélés. Les images toujours intactes laissant en moi un sentiment sinistre et intemporel. J’ai beaucoup aimé la façon dont Philippe Pujol témoigne avec une voix tremblante et emplie d’émotion. Tous ses propos étaient illustrés de façon à faire vivre au public cette histoire « en vrai ». « Mon cousin le fasciste » est un ouvrage rendant compte du vécu de Philippe Pujol mais aussi un avertissement au monde : cela peut vous arriver.
J’ai encore du mal à mettre des mots sur mon ressenti. J’ai frissonné lorsque j’ai entendu la chanson de Cala Sonne interprétée par les fascistes européens, moi qui suis métisse. Une inquiétude, un pincement au coeur m’a envahi : et s’ils prenaient un jour le pouvoir ? Une semaine plus tard, j’ai réfléchi et réalisé que rien n’est acquis, notre liberté, notre république, notre démocratie peuvent disparaitre sous les coups répétés de fous furieux. Pourtant à l’école, on m’a appris toute l’histoire de la 2éme guerre mondiale et des horreurs de l’Histoire. Ces gens décris par Philippe Pujol ont dû apprendre les mêmes choses que moi et cependant ils veulent consciemment répéter tout
Qu’est-ce qui les motive : pourquoi ? Ils ont peur de l’étranger, de la différence…peut-être de disparaitre. Pourtant ma vie moi est remplie de toutes les différences, le blanc, le noir, le marron, l’Arabe, le Français, le Congolais et tant d’autres et tout est si bien que tout cela me chagrine et me remplit d’incompréhension. Pourtant, le fascisme est à notre porte. Comment, au fil du temps, Philippe Pujol a-t-il pu accepter la décision de son cousin ? Est-ce parce que lui-même ne se sent pas en danger face à ce fascisme qui ne vise pas les blancs ? Pourquoi son cousin a basculé et lui non alors qu’ils ont reçu la même éducation ? Après cette soirée, j’ai décidé de mener une petite enquête journalistique auprès de ma famille. Je leur ai posé la question : si je devenais extrémiste ou fasciste, continueriez-vous à rester en contact avec moi ? Ma mère m’a répondu que je serais toujours son bébé, ma petite soeur de 12 ans m’a dit que je serais toujours sa soeur, ma grand- mère qui a 70 ans et qui est d’origine italienne m’a répondu qu’elle me dénoncerait. Enfin, ma grande soeur de 19 ans m’a simplement dit qu’elle me regretterait. Que tirer de ces réponses, sûrement que le vécu de chacun, l’attachement, les croyances, orientent la manière de se comporter face à l’extrémisme. Mais surtout moi, si je suis fasciste, est-ce que je m’aimerais encore ? L’Histoire est remplie de Philippe Pujol, confrontés au mal. Après l’avoir écouté, je me suis documentée : les Allemands étaient-ils tous mauvais, tous nazis ? Les Espagnols étaient-ils tous Franquistes ? Les Italiens étaient-ils tous fascistes ? Les Russes étaient-ils tous Staliniens ? La majorité n’a-t-elle pas été obligée d’accepter de mauvaises personnes, juste parce qu’elles les aimaient ?
L’amour amical, filial, amoureux, maternel, paternel n’est-il pas le pire sentiment pour nous faire accepter que le mal rentre dans sa famille? Si mes sœurs devenaient fascistes, tous ses souvenirs d’enfance partagés, les bons moments, font que je pourrais accepter leurs pensées juste parce que je tiens à elles. Et pourtant un doute me dit que je devrais renoncer à tellement de convictions, que je ne sais pas si j’arriverais à encore les fréquenter. Comment a fait M. Pujol ? Pour devenir un intellectuel résistant, faut-il faire face à tous ceux qui pensent pouvoir asservir un peuple dit « ignorant » ? Pour un monde en paix demain, doit-on garder les yeux ouverts aujourd’hui ? C’est à cela que m’a conduite cette soirée.
L’ « affaire » Nicolas Hulot, par Chaïma.
Je me souviens de cette femme ayant l’air réfléchi qui nous racontait cette histoire qui me mit mal à l’aise, tout en me faisant me remettre en question. En effet, mon sang se glaça lorsqu’elle nous conta l’histoire d’un homme politique se nommant Nicolas Hulot. Mon sang se glaça à l’écoute de l’histoire d’un homme accusé de violence sexuelle sur une jeune journaliste. Mon sang se glaça lorsqu’elle nous passa cet extrait d’un homme qui rigolait en racontant comment Nicolas Hulot avait demandé à recevoir une jeune journaliste, en prétextant qu’elle allait prendre des photos de sa nouvelle maison en Corse, laissant sous-entendre qu’il la trouvait assez jolie. Cette façon que son ami Sipa a eue de rire me serra le cœur.
Comment peut-on rire de ces choses là ? Puis, lorsque Bérengère Bonte annonça que, sur le coup, elle aussi avait rigolé, je ressentis une profonde haine envers cette femme. A cet instant, beaucoup de questions commencèrent à émerger comme « Comment, en tant que femme, pouvons-nous rire de ces faits ? », « Comment, en tant qu’individu ayant du pouvoir, pouvons-nous envoyer une jeune femme vers un homme qui pourrait lui faire du mal ? ». À titre personnel, en tant que femme née en 2003, je n’ai pas connu l’époque où les femmes étaient dites moins intelligente que les hommes, moins fortes que les hommes même si, en 2018, j’entends toujours des personnes, homme ou femme, dirent qu’une femme est moins forte, toujours consentante, qu’elle devrait rester chez elle si elle ne veut pas être violée, etc. Je pense que je ne ressens pas autant que ma grand-mère le changement de la place de la femme dans la société, car lorsque je lui
ai racontée cette histoire qui m’a profondément choquée, elle a à peine réagi, comme si elle avait déjà vécu cela et qu’elle en avait l’habitude. Puis, en discutant de cette histoire avec mon entourage, je me suis rendu compte que, finalement, les choses n’avaient pas autant changé que je le pensais. En outre, les réactions de certaines personnes de mon entourage furent : « C’est aussi sa faute à la jeune femme, elle n’aurait pas dû y aller seule », « Elle était habillée comment ? »,
« Tu es sûre qu’elle ne l’a pas un peu cherché ? Aller toute seule dans la maison d’un politique pour soi-disant prendre des photos, c’est un peu louche quand même »… Ces réactions me firent beaucoup me remettre en question, car moi aussi, lorsque la journaliste nous a dit qu’elle avait ri, j’ai presque eu plus de dégoût envers elle, qu’envers le présumé violeur, comme s’il fallait absolument que ce soit de la faute d’une femme et non de l’homme. Cette histoire nous montre que les choses peuvent encore évoluer, mais elle nous prouve que les choses se sont bien arrangées, car il y a dix ans, elle fut étouffée, mais aujourd’hui les mentalités changent. De plus, à la sortie du « Live Magazine », j’ai entendu les conversations de personnes qui s’offusquaient de cette histoire. Alors comme a dit Bérengère Bonte : « Aujourd’hui je n’aurais pas ri.».
Enfin, je trouve que Bérengère Bonte a eu la force de caractère d’avouer son erreur devant des centaines de personnes, et elle a eu une façon de raconter cette histoire très forte et très ferme. Au lieu de sexualiser les filles, je pense qu’il faut éduquer les garçons.